Lui

Je me réveillais comme les autres matins tout contre lui, et je contemplais entre deux bouts de draps sa respiration régulière et silencieuse. Il était beau comme ça et même si tous les matins j'ai cette vue, je le trouvais encore plus beau aujourd'hui. La nuit avait été agréable, reposante même. Dans la pénombre de l'aube, j'ai vu la chatte monter sur mon — enfin, nôtre — lit. La mezzanine lui plaît, je crois, de là-haut elle peut voir tout l'appartement. Puis elle s'est mise à ronronner après s'être lovée contre moi, dans le creux du cou, posé sur mon épaule. Un éclair d'un rêve de cette nuit m'est revenu : une histoire de piraterie, de Fenrir, d'aventuriers et de retour à la maison. C'est encore maintenant assez flou, mais c'est là le propre des rêves. C'est à ce moment que j'ai réalisé que je rêvais encore : d'habitude, je dors de l'autre côté du lit, on a plus de mezzanine depuis notre déménagement — au grand dam du chat — et nos draps ne sont pas aussi jolis. Quand je me suis enfin réveillé, j'avais la chatte endormies, la tête posée sur mon torse et il dormait paisblement à côté de moi ; sa respiration était régulière. Un matin comme les autres, en somme.


CC BY-NC-SA 4.0, écrit avec amour par GLenPLonk