Iel tapait dans la console : $happyness := true;. Mais sans même lui laisser une seconde de répit, la console lui répondait :
>Forbiden command, you do not have the right to perform this action.
Alors iel pleurait, autant parce qu'iel n'arrivait pas à changer cette ligne de code que par malheur.
Un étage de réalité au dessus, Paul riait de cette situation en voyant son écran.
J'ai tant appris qu'à la fin, tout est triste, que je ne connais plus la joie. La joie de voir le monde qui m'entoure, sa beauté, ses merveilles, ses exubérances, son originalité. Je me suis trop habitué à ne plus rien ressentir d'autre que la platitude d'une routine que je ne sais plus être heureux⋅se. Peut-être qu'à la fin, il n'y a plus rien, juste l'absence de conscience, mais ça ne dois pas m'empêcher de profiter, tant que je le peux, de la vie. Effectivement, je crois à la finitude de la conscience humaine, et même, je ne suis pas sûr⋅e de l'existence de cette dernière. Mais autant vivre, pour aider les autres à vivre, pour l'émerveillement dans les interactions. “Ah, tu fais ta pâte à tarte comme ça ?”, “J'aime bien la façon dont tu tiens ton crochet !”, “Cette façon de voir cette preuve est belle et originale, je vais essayer de m'en souvenir !”, …, autant de façon de découvrir les autres personnes, de comprendre comment elles perçoivent l'extérieur. C'est ça, finalement, exister : c'est sentir et penser des choses de manière unique, comme personne d'autre avant.
C'est peut-être aussi ça qui me terrifie : si je change, serais-je encore moi-même ?
Fénar décida de créer un monde de poche. Peut-être même fini. Oui, fini. L'être prit du métal, et commença à le tailler, s'arrêta pour réfléchir, changea ses plans, puis après avoir retiré et retiré du métal, le Monde commençait à prendre forme. Sans prendre de pause, Fénar fit émerger 12 faces parfaitement pentagonales, agencées trois par trois autour de chaque sommet. Le morceau de métal était désormais un dodécagone parfaitement régulier. Sans s'arrêter, Fénar déforma la pièce, la déformant et la tirant, jusqu'à ce que chaque face soit jointe à celle qui lui est opposée. Satisfaite, la créature fini la création de cet Univers. Soudainement, il n'y eu plus personne dans la pièce, sauf peut-être le dodécagone, vivant et frémissant d'énergie.